Retour au Maroc

Le 16 juin, il est à Casablanca, parle d’un voyage à Rabat, évoque une possible permission pour aller à Safi.

Curieuse lettre du 17 juin, où il revoit des souvenirs de vacances avec Yvonne, et où il parle de son mauvais caractère. La guerre l’aurait changé?

Le 25 juin, rien ne va plus, le colonel est fâché et Georges doit partir pour Port Blondin (près de Casablanca) où sa compagnie se tient prête à intervenir en cas de troubles. Cela ne l’empêche pas de préparer ses vacances à Ifrane.

Le 26 juin, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase, entre l’inconfort du campement, la chaleur, les mouches, l’inutilité de son rôle et la fréquentation d’officiers qui n’ont pas combattu. Le seul espoir tient dans la date de démobilisation.

Dans cette du 27 juin, Georges fait de la résistance, traîne, n’attend que sa démobilisation, mais parle aussi avec sympathie de ses hommes, des Sénégalais, et fait des plaisanteries coquines.

Le 30 juin, il est en colère après son colonel, ne pense qu’à son avenir au civil. Les officiers pères de trois enfants devraient être démobilisés avant le 31 juillet, il fera ce qu’il faut pour partir lui aussi. Il a quatre enfants.

Cette lettre du 3 juillet est la dernière. Il parle encore de ses soldats, ils lui ont construit une cabane sur la plage, et il semble euphorique, à quelques jours de la vie civile.

C’est la fin de la correspondance que Georges a tenu avec son épouse Yvonne, restée au Maroc avec trois filles, puis un garçon qu’il ne rencontrera que lors de sa permission de février 1945.

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Fin de la guerre en Europe

Première lettre d’après guerre le 11 mai, il parle d’un lac, on le peut le voir torse nu en train de ramer sur une de ses photos de guerre. Il évoque également un camp de déportés, sans doute celui de Dachau, mais sans pouvoir y mettre de mots.

Le 13 mai, il commence à penser à sa démobilisation, parle de sa situation d’occupant, et surtout de sa famille. Il a manifestement hâte de rentrer chez lui.

Le 16 mai, il est en Autriche, fait un peu de tourisme du côte d’Innsbruck et du col du Brenner. C’est la paix.

Le 17 mai, il est surtout question du retour, mais aussi de l’Allemagne qu’il ne supporte plus, voir une anecdote concernant un officier allemand au verso de sa lettre.

Longue lettre de quatre feuillets le 19 mai, où il s’inquiète des événements en Afrique du Nord et demande à Yvonne de ne pas écouter les bobards concernant la 2e DB.

Le 20 mai, l’annonce qu’il a obtenu sa mutation pour le Maroc, qui le rapprochera de Safia, en attendant une éventuelle démobilisation.

Le 23 mai, c’est sa dernière lettre d’Allemagne. Il précise l’organisation de son retour au Maroc.

Le 30 mai, la division est en garnison sans doute dans la région de Chateauroux (évocation de Georges Sand). Évocation d’une cérémonie avec défilé, remise de médaille, Roquefort et Champagne.

Le 1er juin, Georges est à Marseille, en attente d’un bateau. Il n’a pas pu prendre l’avion, trop chargé en caisses qu’il était. Ça va être Noël au Maroc, mais la vie n’est pas simple pour les marseillais.

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Départ pour le front en Bavière

Des photos des tous derniers jours de la guerre et de missions (ou de balades) évoquées dans ces courriers, en Autriche et en Italie. On sent les hommes détendus.

La lettre du 19 avril, où il raconte à demi-mot ce qui se passe. Il part pour le pays de Tim, son ami américain, dont il a dit précédemment qu’il était de l’autre côté du Rhin, en Allemagne, d’où les nouvelles sont bonnes, malgré la résistance allemande.

Le 20 avril, c’est une courte lettre qui annonce son départ le lendemain à 6h pour vraisemblablement Nancy.

Le 21 avril, le départ est toujours retardé, par des problèmes de logistique. Il estime dans cette lettre que la guerre sera finie fin juin, pas avant. Superstition?

Le 23 avril, il est en route pour l’Alsace. Il donne des détail du trajet cette fois, et on peut le suivre précisément. Curieusement il écrit systématiquement pathelin au lien de patelin dans ses lettres.

Le 24 avril, une note courte, le nom de sa ville étape, Chateau-Salins, au NE de Nancy.

Ce 26 avril, il décrit encore la suite de son itinéraire, pour qu’Yvonne puisse le suivre sur une carte. Il donne ses impression sur l’Alsace et les Alsaciens, et raconte quelques anecdotes sur les prisonniers français qu’il voit passer.

Deux lettres le 29 avril, une courte missive pour annoncer son entrée en Allemagne, une plus longue qui décrit le pays et la population.

Le 30 avril, il écrit sur du papier à en-tête d’une administration quelconque. Il y raconte toujours sa vision de l’Allemagne vaincue et même à distance, il gère en bon père de famille les études de ses filles.

Le 1er mai, il neige…

Le 2 mai, il raconte sa petite promenade dans « le pays où les hommes portent des chapeaux à plume et chantent des trucs très aigus », où comment évoquer la Bavière sans se faire censurer…

Le 4 mai, un message lapidaire pour évoquer la difficulté de la guerre mais aussi l’espoir de sa fin : « On y arrivera! »

Le 5 mai, il écrit du repaire d’Hitler, qu’il décrit longuement, ainsi que de ce qu’il y aura pris « en souvenir ».

Le 9 mai, la guerre vient de finir, et Georges expose son état d’esprit. Où il est également question d’une caisse de bouteilles de Champagne.

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En permission au Maroc

Des photos prises pendant sa permission d’abord..

Le 6 mars, c’est le début d’une série de lettres où il raconte ses déboires pour rentrer en France et retrouver sa division

Le 7 mars, il n’est pas parti. Pour rappel Elvire qui a bien rigolé, C’est la femme de son frère Lucien, pâtissier à Casablanca, qui l’héberge régulièrement.

Le 10 mars, il est finalement arrivé à Oran, en Algérie.

Le 11 mars, il est encore en route pour rentrer de permission. Il évoque ici les difficultés pour se déplacer entre le Maroc et la France encore en guerre, et sa détestation de la ville d’Oran.

Le 12 mars, il se prépare à embarquer. Beaucoup de potins dans ce courrier.

Le 12 mars, il est sur un bateau néerlandais, en route pour Marseille. Il raconte sur quatre feuillets la vie à bord.

Le 16 mars, il est à Paris et raconte son voyage, et sa journée parisienne.

Le 18 mars, la division Leclerc est au repos à Chateauroux. Il fait une description amusée de l’accueil fait par les autorités locales.

Le 19 mars il écrit une lettre qui est essentiellement pratique. On apprend que sa division changera de corps d’armée à la fin de son repos.

Le 21 mars, c’est encore un courrier domestique, où l’on a la confirmation, évoquée la veille, qu’il a bien demandé à retourner au Maroc.

Le 24 mars, encore une lettre « domestique » mais on comprend à demi-mot qu’il va retourner prochainement au combat (il signe « Georges, pas encore Eugène ») et évoque une citation qui lui sera proposée.

Le 27 mars, c’est une lettre où le talent d’écriture de Georges se déploie, il fait vivre le réveil de sa famille à Safi. Il évoque aussi une photo retrouvée (la place de l’Opéra) et parle d’un écrivain qui l’accompagne.

Le 28 mars où Georges dit et redit combien il souhaite revenir à la vie civile, insiste sur le fait qu’il n’a pas changé et parle de son rapport à ses soldats.

Le 30 mars, son unité étant toujours au repos à Chateauroux, il annonce une virée à Vals et Privas pendant le week-end de Pâques avec sa Jeep et son chauffeur qui restera dans sa famille à Clermont- Ferrand (cf. photos)

Le 2 avril, sur quatre feuillets, il fait un compte rendu de son voyage à travers la France, et des visites qu’il a effectuées à Vals et à Privas. Il parle du cousin d’Yvonne, déporté en 1944. La photo a été prise à Privas, la fille de Marguerite est assise sur la jeep de Georges.

Le 3 avril, cette lettre revient sur le séjour à Privas, les paysages traversés, et donne une idée des échanges de colis entre la France et le Maroc.

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Campagne d’Alsace

Des photos qui accompagnent sa guerre. On y visualise des éléments qu’il évoque dans ses lettres. On peut retrouver dans le nom du fichier (clique droit sur la photo) les indications portées au verso de la photo.

Le 1er janvier une lettre où il est essentiellement question de son bataillon qui part au repos, mais également qu’il change d’affectation. Il parle également d’argent, car sa solde a augmenté.

Le 4 janvier, Georges parle de sa nouvelle fonction et des difficultés qu’elle représente, et ses réflexions sur la guerre qui est loin d’être finie sont à relier avec la contre-offensive allemande dans les Ardennes de fin décembre 44 dont il ne peut bien sûr pas parler. On peut remarquer le nouveau papier à lettre qu’il utilise.

Le 7 janvier 1945, il vient d’être nommé officier de liaison auprès du commandement. Il est en Alsace et raconte ses condition de vie. Pour info, Mme Ruelle vient de Lorraine.

Le 8 janvier, toujours en Alsace, il raconte ses conditions de vie, la neige, les accidents. Guy est son chauffeur.

Le 10 janvier, il évoque, et ça reviendra souvent, sa demande de permission, mais aussi des événements qui ne sont pas brillants. La censure militaire l’empêche de détailler.

Le 12 janvier, toujours la neige, la permission, et Jean-François, qu’il ne connait pas sinon à travers des photos.

Le 15 janvier, il parle du paysage sous la neige, de son ami américain Tim Clifford, et des gens qui l’hébergent, « pas vraiment sympathiques », mais qui ont tué un cochon.

Un carte datée du 18 janvier, qui donne du contexte. Pas simple de trouver le temps d’écrire.

Le 21 janvier, Georges est à Obernai, il évoque la météo (30cm de neige) et sa chambre confortable (il y fait bon, le thermomètre n’y descend pas au dessous de 15°C). Il évoque sa fréquentation d’un journaliste, Pierre Bourdan, qui deviendra ministre de la culture après guerre, et curieusement se noiera en 1948 au large du Cap Nègre.

Le 24 janvier, il n’en dit pas grand chose, à cause de la censure, juste « la guerre est dure », et dit en fin de lettre que la jeep ne vaut pas une conduite intérieure.

Le 25 janvier, ce court message laconique.

Le 27 janvier, il se plaint du froid, de la circulation, de coucher ici et là, de voir de belles choses mais aussi de bien tristes, et toujours sa permission…

Le 28 janvier, ou comment on apprend qu’il a échappé de peu à la mort, lors d’une de ses virées quotidiennes entre l’état-major et le front.

Le 30 janvier, dernière lettre explicite, pas de courrier en février, et pour cause, Georges a obtenu sa permission pour l’Afrique du Nord, pendant que sa division était au repos à Chateauroux. Il quittera Safi le 5 mars.

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