Une lettre

Georges en parle dans sa correspondance. Il a jeté toutes les lettres que lui envoyait sa femme en France. Il ne souhaitait pas qu’en cas de décès, ou autre événement malheureux, les courriers de sa femme ne soient lus par d’autres yeux que les siens. C’est dommage pour nous, mais c’est son choix. Il n’a gardé qu’une seule lettre d’Yvonne, qu’il chérissait particulièrement, celle-ci, qui lui annonçait le décès de sa maman à Vals.

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En souvenir de grand-papi et grand-mamie

C’est dans le joli petit cimetière du Lavandou que nous sommes venus le dimanche de Pâques, pour que reposent ensemble les cendres de grand-papi et grand-mamie.

Grand-mamie est à gauche dans son vase chinois, grand-papi à droite dans son urne funéraire.

A droite, repose le docteur Legouhy, l’ami de papi qui a été maire du Lavandou.

Un petit tour dans le cimetière avant de repartir….

Grand-mamie a toujours apprécié qu’on prenne soin des fleurs, alors si vous passez par le Lavandou et si vous en avez le temps, vous pouvez vous arrêter, enlever quelques mauvaises herbes, arroser les plantes…

Mais que l’on soit loin ou proche, tous les deux resteront dans notre coeur et dans nos souvenirs…

Le dimanche 8 avril 2007, texte et photos de Jacqueline.

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Le petit doigt de Mamie

Tout le monde s’en souvient, de son auriculaire paralysé, recroquevillé comme un crochet. De la main gauche, elle tenait sa tasse de thé avec distinction, petit doigt en l’air. C’est arrivé en 1934, à une époque où les antibiotiques n’existaient pas. Une petite blessure au doigt, sans doute mal soignée, peut-être même passée inaperçue sur le moment en est à l’origine. Un phlegmon, infection du tendon, très douloureuse, et potentiellement mortelle.

Il en reste des courriers inquiets de la famille, en France, et de son mari, qui avait déjà perdu sa première femme six ans auparavant. C’est à cette époque-là qu’il a fait disparaître cette photo de Paulette, qui trônait sur sa table de nuit.

Il y a cette longue lettre de Papi écrite à sa femme encore hospitalisée. On y trouve des informations amusantes sur la pipelette qu’était notre grand-mère. Il lui donne également des nouvelles de ses deux petites filles, trois ans et deux ans, qu’il a gardées à Ifrane. Ça a dû être chaud !

Au dos de cette photo, il est juste écrit « Meknès le 8 avril, à ma sortie de l’hôpital ». Elle est entourée je pense de ses beaux-frères et de ses belles-soeurs.

Enfin, pour la petite histoire, une lettre de la maman d’Yvonne, Berthe Lacroix, soulagée d’apprendre la guérison de sa fille, et qui lui demande, puisqu’elle est guérie, de respecter la promesse qu’elle avait faite, à savoir se rendre en pèlerinage à Lourdes, pour remercier la Sainte Vierge. À savoir si cela a été fait ? Papi dit dans sa lettre qu’il respectera dorénavant les croyances de sa femme. C’est bien d’un instituteur laïc de la troisième république que cette remarque ! Il a dû y avoir de sacrées discussions dans la famille avant !

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