Adolescence

Roger a passé une partie de sa scolarité comme interne, d’abord à Quimperlé, puis à Pontivy, à Lannion, à Vannes et même à Angers. Sa mère avait gardé les lettres qu’il écrivait à ses parents. Elles sont sans grand intérêt, la seule révélation qu’elles nous proposent étant la relation étonnante de mon père avec l’orthographe. Il y est surtout question de notes, de nourriture ou de vêtement et de questions sur ce qu’il se passe à Belle Ile. Cette période n’a sans doute pas été la plus heureuse de sa vie.

Il rentrait à Belle-Ile à Noël et pour les vacances d’été, passait quelquefois des week-end chez sa tante Jeanne, à Baud. Voici quelques unes de ces lettres.

Un courrier de Quimperlé, quand il était encore au collège. Difficile à dater, 1937 ou 1938. Son orthographe est pour le moins fantaisiste.

Une lettre que je situerai en janvier 41, typique de celles qu’il écrivait à l’époque, la bouffe, la santé, les nouvelles de la famille.

Celle-ci est datée de 1943, de Lannion. Elle est intéressante parce que Roger y évoque les « biens » qu’il faudra sauver si l’usine est bombardée par les anglo-américains : son vélo, son matériel de pêche, ses revues Signal et Pierrot, et sa longue vue. A noter qu’il y a une remarque politique ce qui est rarissime dans ces lettres.

Enfin, ce curieux télégramme daté de décembre 44, où il annonce avoir eu son bac. Il est alors à l’école normale d’Angers, et la réponse de ses parents, datée de mai 45, fait référence à son départ pour le service militaire je pense, à lier avec ses photos de guerre.

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