Août 44 en Normandie

Quelques photos prises en Normandie, et puis les lettres. Comme sur les autres pages, le nom du fichier contient les annotations au dos de la photo. Certaines sont croustillantes.

Le 1er aout, il est toujours en Angleterre, profite du moment pour cette longue lettre rassurante, où il décrit son installation, un lave-vaisselle militaire original et une soirée avec des officiers anglais, arrosée par deux bouteilles de whisky!

Le 4 aout, lettre écrite sur le bateau qui convoie son unité, avec d’autres unités américaine vers la France. Il y décrit les conditions de cette traversée.

Le 5 août, lettre écrite de France. Il y décrit longuement son arrivée et le pays qui l’entoure, l’accueil de la population, les dégâts, les morts, les prisonniers.

Le 8 août, assis sur une caisse au milieu d’un pré, il écrit tranquillement que le canon tonne autour de lui, qu’ils seront sans doute bombardés cette nuit, que tout autour de lui n’est que ruine, ponts, maisons, églises, cimetières. Les horreurs de la vraie guerre, mais aussi l’accueil chaleureux des français.

Le 11 aout, ces feuillets racontent son baptême du feu, près de Coutances, semble-t-il. Il y raconte son premier prisonnier, les premiers morts de sa compagnie, mais aussi son premier camembert, sa première andouille française. Et l’incertitude pour les jours à venir, les français qui viennent s’engager comme les paysans qui font la gueule. Ils vivent dans des tranchées sous le feu du canon.

Le 13 août, la situation s’améliore, Georges parle du matériel qui défile, des avions alliés qui passent au dessus, compare le tout à la débacle allemande. Pour le moment il reste sur place, équipe les volontaires, mais commence à en avoir marre du camping.

Le 16 aout, il raconte sa visite au Mont Saint-Michel, et décrit son rôle dans la guerre qui s’éloigne. Il est optimiste, ayant appris le débarquement en Provence. Il voit la guerre finie à Noël. Il y a cinq mois qu’il a vu sa famille pour la dernière fois.

Le 20 août, il revient sur leur 15e anniversaire de mariage, évoque un départ pour Alençon (le pays de la dentelle), la récupération du matériel abandonné par les allemands, et son souci d’avoir une voiture plutôt qu’une jeep. Il signe Eugène.

Le 24 aout, dernière lettre de Normandie, avec de bonnes nouvelles, la libération de Toulon, la prise de Paris, entre autre par la 2eDB, prise à laquelle il regrette de ne pas avoir participé, étant resté à l’arrière pour former et organiser les troupes. Il s’étend aussi sur le cidre, le vin de Loire et espère pouvoir se rendre à Privas.

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