Soldat au Maroc (1)

Cette série de lettres est assez longue. On y trouve une idée de ce qui a pu motiver Georges pour partir à la guerre, une série de lettres amusantes sur un séjour qu’il a organisé pour ses soldats dans l’Atlas, mais aussi des anecdotes sur sa débrouillardise, et les difficultés de santé des uns et des autres.

Pour le contexte, il faut se rappeler que les Américains ont débarqué à Safi le 8 novembre 1942, que Georges a dû être mobilisé début janvier 43 et que la 2eDB s’est constituée le 23 août 1943. Il la rejoindra le 4 février 1944.

Comme sur les autres pages, j’ajoute quelques photos qui illustrent son passage dans l’armée au Maroc, avant la 2eDB.

1943

Sans date, cette lettre est importante, elle se situe dans le 1er semestre 1943, Georges part pour Marrakech, quitte son poste d’embusqué (sic). Il évoque la ferveur d’Yvonne au moment du débarquement américain à Safi, quelques mois plus tôt.

Le 4 mai, Georges vient de rentrer de Safi. Le second courrier, du même jour, nous présente son frère Maurice sous un jour sombre. Dans le premier courrier son autre frère, Lucien, était déjà égratigné.

Sans date, une lettre qui évoque des velléités de départ au combat, un contact pris avec un officier en charge des affectations qui se trouve à Rabat.

Le 28 mai Georges évoque ses deux métiers, instituteur et militaire, choisissant son premier métier. Il y parle aussi, comme souvent de l’importance du cinéma dans leur vie.

Le 8 juin, Georges est à Marrakech, avec beaucoup de travail, tandis qu’Yvonne est à Safi, malade et alitée. Georges envisage de la faire venir à Marrakech pour la soigner.

Le type d’enveloppe utilisée…

Le 10 août 1943, Georges s’inquiète de partir bientôt, il ne voudrait pas qu’on lui confie un camp de prisonniers ici, au Maroc. Il essaie d’organiser également un séjour à la montagne pour sa femme, qui a été bien malade, et pour ses filles.

Sans date, deuxième quinzaine d’août, il évoque début septembre, et il est à l’Oukaïmden, donc en randonnée avec ses militaires.

Le 20 août, c’est par une lettre dactylographiée que Georges donne de ses nouvelles. Il a quitté Marrakech avec ses « élèves » et leur fait faire des randonnées dans le massif de l’Oukaïmeden, dans le haut Atlas. Il est en bonne forme physique.

Le 22 août, une longue lettre, où Georges parle des ascensions qu’il a fait avec ses soldats, des activité, sport, tir, pêche à la truite, et de leur anniversaire de mariage, avec une référence à la robe d’Yvonne et à leur séjour à Saint-Lager-Bressac…

Le 29 août, courrier du camp de l’Oukaïmeden, où Georges raconte, entre autre, une randonnée à cheval, pendant laquelle il n’a pas fait le fier…

Le 26 septembre, Georges n’a pas le moral, parle de ses ennuis (?) et évoque une mutation qui reste en suspens.

Le 29 septembre, c’est une lettre pleine de tendresse qu’il écrit, évoque sa voiture toujours à vendre, et sa demande de mutation, qu’il fera soutenir si nécessaire.

Sans date, peut-être à cette période, puisque sa voiture n’est toujours pas vendue.

Le 30 septembre, toujours de la morosité, d’être séparés, d’avoir pris une permission… On a aussi des nouvelles de Maurice, son frère et des projets de permission ou de visite d’Yvonne à Marrakech.

Le 5 octobre, le moral va mieux, bien qu’il n’ait pas été promu capitaine. On apprend que sa Chrysler n’est toujours pas vendue, et qu’il a mangé du perdreau.

Le 12 octobre, Georges explique que sa voiture aurait dû être réquisitionnée, pour une somme dérisoire, mais qu’il s’est débrouillé pour l’éviter, en toute légalité bien sûr, et qu’il compte la vendre avant son départ, qu’il espère prochain, car il veut montrer que lui aussi peut être un homme…

Le 30 octobre, il organise la venue de sa famille à Marrakech, pour les vacances de la Toussaint. Il évoque sa voiture pas encore vendue.

Le 4 novembre, il revient de Safi, où il a raccompagné sa famille. Il semblerait qu’Yvonne lui ai fait des reproche, et il compte bien tenir de ses remarques, d’aller moins souvent chez Maurice, plus souvent au mess des officiers.

Le 24 novembre, une succession de petits messages, le matin, le soir, le lendemain… ennui et attente, toujours, d’une mutation. Son boulot (préparation militaire) l’ennuie et l’occupe en même temps.

Le 12 décembre, quelques informations sur son boulot actuel, celui d’un professeur, en fait, et toujours ce froid à Marrakech, qui sévit et perce dans ces lettres depuis quelques semaines. Et le prix des pommes de terre.

Le 13 décembre, Georges organise les vacances de Noël, insiste sur le pinard qu’il faudra avoir en quantité, et toujours le ciel triste de Marrakech, l’attente d’une mutation qui ne vient pas.

Retour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *