Un voyage à Privas en 1942

Pendant la guerre, en 1942, Georges a voyagé seul de Safi à Vals et Privas pour rendre visite à ses parents et à sa belle-mère. Il est parti en train pour Oran, où il a embarqué pour Marseille, en train jusqu’à Valence, puis en bus jusqu’à Privas, mais également à vélo et en gazogène. Ses lettres donnent une idée des difficultés à voyager en zone non occupée, et de l’état d’esprit des gens sur place.

Lettre datée du 23 juillet, il est à Oran, en attente du bateau qui le conduira à Marseille. Il raconte le voyage en train entre Casablanca et Oran.

Lettre datée arbitrairement du 24 juillet, sans doute écrite sur le bateau au départ d’Oran.

Quatre feuillets où il raconte son voyage en bateau, quelques anecdotes, et puis surtout la rencontre impromptue avec un ancien normalien de 3e année, lorsqu’il était surveillant à l’EN de Privas (?), qui en plus connait Yvonne. Et Georges écrit « Quel est l’éléve de l’EN qui ne connaissait pas la fiancée du surveillant?

Le 26 juillet, il est à Marseille, évoque les formalités pour entrer en France, et les difficultés pour prendre un train.

Le 28 il est à Valence, attablé à une terrasse de café, en attente du bus pour privas. Il raconte son voyage depuis Marseille

Le 29 il est à Privas, donne des nouvelles de la famille et des amies d’Yvonne.

Le 30 juillet, c’est le récit des difficulté à se déplacer, bus complets, gazogènes, horaires, et le récit de la visite à sa belle soeur, veuve de Léon Lacroix.

Le 1er aout, il écrit de Vals, et on apprend dans sa lettre ce qui se passe à Safi, avec une petite plaisanterie pour rendre Yvonne jalouse, mais aussi le changement probable pour son retour et son programme des deux ou trois jours qui viennent.

Le 3 août, dans une longue lettre, Georges fait un portrait des membres de la famille et, par petites touches, des condition de vie de l’époque.

Dans cette lettre du 4 août, Georges parle de la misère dans laquelle vivent ses parents, n’ayant pas accès au marché noir, de sa soeur Jeanne qui s’occupe de sa mère impotente, de sa balade à vélo entre Privas et Vals par le Col de l’Escrinet.

Le 7 août, Georges est à Marseille avec sa belle-soeur Marguerite, il fait des course avant son départ prochain. On y apprend que c’est sur le Maréchal Lyautey qu’il fera la traversée entre Marseille et Casablanca, que c’est sur ce bateau qu’ils ont fait en 1931 leur premier voyage.

Le 9 août, dernière lettre écrite sur le bateau, postée à Oran, où il fait escale avant la sortie de la Méditerranée et l’arrivée à Casablanca. Outre ses conditions de voyage, sobres ! il évoque la rétention d’information qui l’a empêchée d’envoyer un télégramme avant son départ. Yvonne est également avertie qu’il est en forme, reposée, et qu’il va en profiter à son arrivée.

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