Sur le front en Alsace

Quelques photos liées à cette période, qu’il évoque dans ces lettres et où l’on retrouve entre autres sa chasse au faisan et la famille de Brasseurs qui l’héberge, ainsi que deux photos prises à quarante ans d’intervalle au même endroit, à Strasbourg..

Le 1er novembre, « Eugène » est sur le front. Courte lettre qui dit l’inconfort du front « le bruit du canon m’effraie moins que la pluie glaciale.

Le 3 novembre, il décrit sa nouvelle vie, marquée par le bruit du canon, essaie de parler de ses fonctions nouvelles sans fâcher la censure et dit un mot de ses soldats.

Le 6 novembre il est au repos avec son groupe dans un village des Vosges. Il évoque une bataille la veille, bataille où ses blindés auraient progressé de 15km dans les lignes allemandes. Il dit également avoir dû détruire les lettres d’Yvonne et des enfants, car cela faisait un gros paquet, et qu’il ne voulait pas, en cas de malheur, que « d’autres yeux tombent dessus ».. C’est donc pourquoi nous n’avons que les lettres qu’il a envoyées.

Le 8 novembre, Georges et ses hommes sont toujours au repos. Il évoque les condition d’hébergement, les dégâts fait par la guerre, en parlant d’Epinal, les difficultés d’Yvonne pour nourrir sa famille.

Le 9 novembre, un courrier nostalgique, il parle de permission sans l’espérer de si tôt, évoque aussi son mauvais caractère (« Tu le sais, toi ») et indique qu’il doit se rendre à Nancy le lendemain.

Décembre 1944

Cette lettre du 1er décembre est importante, car il décrit en détail à Yvonne ses activités dans cette compagnie de commandement.

Dans cette lettre du 3 décembre, outre un petit cours de photographie à destination d’Yvonne, il raconte les combats de novembre et la situation actuelle en Alsace.

Dans cette lettre du 6 décembre, il détaille ses fonctions d’officier de liaison du Gal Leclerc. Il parle aussi du temps, des gens chez qui il dort, des brasseurs qui sont sur une des photos, et des combats en cours.

Le 10 décembre, il raconte la route, le froid, la pluie et la neige. Et puis sa jeep embourbée dans un champ, lui et son chauffeur plantés au bord de la route.

Le 12 décembre, il philosophe sur la guerre et raconte une anecdote liée à une photo où on le voit armé d’une carabine sur le capot de sa jeep.

Le 14 décembre, les opérations continuent dans des conditions très difficiles et harassantes. Il y esquisse un portrait en quelques mots de Leclerc.

Lettre du 16 décembre où il parle de la visite de son ami Clifford et des deux bouteilles de vin blanc du Rhin.

Le 20 décembre, nouveau papier à lettre dont il est très fier, et première évocation d’une permission possible pour les soldats d’Afrique du Nord.

Le 21 décembre, il quitte cette famille alsacienne qui l’a accueilli quelques temps et ses fonctions d’officier de liaison dans la foulée. Lettre assez triste où il pense à sa permission.

Le 24 décembre, lettre triste à sa famille, on a froid rien qu’en la lisant.

Le 29 décembre, dernière lettre de l’année. Il y raconte une chasse à la biche depuis la jeep. La biche s’enfuira, la jeep restera plantée dans un ruisseau.

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