Georges dans la 2eDB

Pas facile de s’y retrouver dans les différentes affectations de Georges. Il nous a laissé un document chronologique que je reproduis en-dessous. Il y a également un organigramme annoté de la 2eDB (numéros en rouge qui situe sa position dans la division). En croisant ces documents, ses lettres et le journal de marche du GTV, on peut avoir une idée précise de sa participation à la campagne de France.

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Généalogie descendante des Croze

1- Jean-Louis Croze (1760-1820) et Marianne Deljoux sont à l’origine de la famille, sans plus d’informations.

2- Etienne Croze ep. Marie Tourette

Plusieurs enfants dont Marie Croze, Etienne Croze :

3- Etienne Croze, boulanger, (1802-1887) ep. Cecile Perge (1801-1869)

  • Etienne Casimir Croze (ainé), pâtissier, (1824-1901)
  • Casimir Philippe Croze, notre aïeul
  • Philémon Matthieu Croze, facteur rural (1836- 1902)
  • Louis Auguste Croze, libraire (1835-1898)
  • Marie Victorine Croze (1841-…)
  • Camille Alexandre (dit Émile) Croze, confiseur (1844-1881)

3- Casimir Philippe Croze (1833-1925) ép. Eugénie Élisa Antoinette Noailles (1842-1901)

  • Eugénie Croze (1860-…)
  • Louis Casimir Croze(1862-…)
  • Eugène Alphonse Auguste Croze (1869-…)
  • Marguerite Marie Louise Croze (1878-1944) ép. Joseph Blanchard (cf. généalogie Blanchard)

Documents d’état civil

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Lettres de jeunesse (2)

Georges est maintenant installé à Saint-Lager-Bressac comme instituteur. Il se déplace régulièrement à moto et en parle souvent. Cette image où il apparait avec Yvonne et Simone correspond à cette période. Elle a été prise à Meysse, chez la tante d’Yvonne.

D’abord ce curieux pli, daté par le tampon de la poste. Il pleut souvent en Ardèche…

Il écrit aussi des cartes postales, la première étant co-signée par un des camarades dont il parlera plus tard.

Première lettre de St-Lager-Bressac, datée du 3 mai. Il va remplacer son camarade qui part à l’armée, et parle un peu de sa classe.

Le 8 mai, Georges prépare sa venue à Privas le lendemain, où il compte bien passer l’après-midi avec elle. S’il pleut, il prendra le train. Et il s’inquiète également pour ce qui ressemble à une pendaison de crémaillère.

Une courte lettre le 14 mai, où il insiste pour qu’Yvonne passe le voir chez lui, à St-Lager-Bressac donc, le samedi ou le dimanche, en précisant qu’ils pourront aller à Meysse ensuite. Il évoque Roger (cousin d’Yvonne) qui est justement sur la photo prise en 1928 à Meysse (cf. lettres de jeunesse).

Le 21 mai, ses invités se défilent les un après les autres, il pleut, des petites choses. On apprend qu’Yvonne se déplaçait à moto avec lui, et surtout qu’il a connu d’autres femmes, après la mort de Paulette, dont une qui le voulait pour mari.

Le 23 mai, c’est un jeudi, il part avec son frère Lucien, parle de son travail de secrétaire de mairie, et de l’électrification du village. On apprend aussi qu’il a présenté Yvonne à Lucien.

Le 25 mai, il raconte sa journée anticipée dans la précédente lettre. Il est passé par Usclade-et-Rieutard, il évoque son amour pour Paulette, brisé il y a un an, jour pour jour, mais également la vaccination de ses élèves, et sa vaisselle pas faite depuis mardi.

Où l’on apprend qu’Yvonne est déjà venue à St-Lager-Bressac, que Georges a rencontré sa cousine Simone, mais également que Georges n’a pas encore eu l’occasion de rencontrer la maman d’Yvonne. Il a des excuses bien sûr.

La maman a été rencontrée, Georges ramenait Yvonne à moto chez elle !

Le 29 juin, sans doute, Georges évoque un retour à moto difficile, la visite d’Yvonne et des petits R…

Pas de date, mais fin juin ou tout début juillet. Il y est question de mariages, de dates de mariage, de pêche, du mariage de Simone (cousine d’Yvonne).

Lettre sans date, le 15 juin il a vendu sa moto. Il a la tête ailleurs, fait des bêtises dans son boulot, il a surtout acheté un dictionnaire ménager, utile pour un futur couple.

Dans cette lettre écrite pendant sa période de réserviste, peut-être juillet ou septembre 1929, il apprend à Yvonne sa nomination au Maroc, à Marrakech, et la date de leur départ, le 28 septembre 1929.

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Lettres de jeunesse

Georges est depuis le début de l’année surveillant à l’EN de Privas. Cela lui donne une certaine liberté et lui permet de jouer au rugby, qui sera pour lui l’occasion de rencontrer sa future femme. On le retrouvera dans l’image qui suit, debout, 2e à gauche dans l’équipe de rugby Étoile Sportive Normalienne. Sur l’autre photo, on voit Yvonne, avant qu’elle ne rencontre Georges. Derrière la photo 1928, Meysse, Roger, Yvonne, Simone et … (pour info, Simone et Roger sont les enfants de Daria Lacroix, épouse de Marius Coutas, décédé en 1914 comme Émile Lacroix et donc ses cousins. de Meysse).

Le 28 janvier, c’est la première lettre que Georges écrit à Yvonne. Ils se sont rencontrés la semaine précédente, ont passé un moment ensemble ce dimanche.

Premiers problèmes d’organisation, outre ses cours d’EPS à l’École Normale, Georges a des entrainements et des matchs qui l’empêchent de se libérer.

Voilà que cela se corse, une semaine après leur rencontre, le mardi 5 février 1929, les grands mots sont prononcés, et Mme Lacroix mère met son grain de sable dans la relation qui est en train de naître. Nous avons bien failli ne jamais exister !

Encore un lundi, avec un résumé du week-end, un mot sur le rugby et sur les cours que Georges donne à l’EN.

Pas de date, mais j’imagine que les confidence que Georges veut lui faire concernent son premier mariage, et sans doute son mode de vie, qui ne doit pas plaire à Mme Lacroix.

Deux lettres, qui se suivent, mais dans quel ordre, c’est difficile à dire. Toujours est-il qu’après avoir pris connaissance des confidences de Georges, Yvonne a rompu avec lui. A cause de son veuvage, à cause de la vie plus ou moins dissolue qu’il mène, ou parce que Georges n’a pas le sentiment religieux qui est très fort chez Yvonne (et sa mère).

Cette lettre est toujours triste mais semble ouvrir vers un dépassement des difficultés qu’a Georges à se « vendre ». Il va y arriver, on croise les doigts !

Toujours pas de date, mais la lettre semble venir se placer ici. Il y a toujours des difficultés avec Mme Lacroix mère, mais cela semble sérieux puisque le mot mariage est maintenant écrit.

Dans cette lettre, cela semble aller mieux, Yvonne est toujours sa mignonne, et on peut imaginer que les zèbres sont les normaliens. L’amusant, quand on se rappelle d’une de ses lettres où il parlait de sa vie dissolue, c’est qu’il va au café, mais y prend un tilleul, et ne traine pas avec ses amis.

Deux courriers où Georges évoque sa situation matérielle, qui l’inquiète. Actuellement sa situation à l’École Normale ne le satisfait pas, car il n’est pas entièrement libre de ses sorties. Il laisse le choix à Yvonne de rester avec lui ou non, car il ne sait pas si il sera assez riche pour elle. Il évoque également un poste à St Lager, couplé au secrétariat de mairie, qu’il va occuper provisoirement, par permutation avec un camarade, mais qu’il ne pourra pas garder car un autre instituteur devrait l’obtenir en raison de son ancienneté en octobre. Il dit également dans la première lettre qu’il a demandé un poste au Maroc « pour améliorer sa situation ».

C’est la dernière lettre de cette série. Il y a une deuxième partie, des courriers écrits depuis St-Lager justement, où il organise leur futur commun.

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