Courriers isolés

Je mettrai sur cette page les courriers retrouvés ou identifiés plus tardivement, ou difficiles à dater. Lorsque j’aurai épuisé ce qu’il reste des courriers de Georges, je remettrai ceux qui sont clairement identifiés avec les autres.

1930, 1931…

Quelques lettres isolées qui datent, sans certitude, du début des années trente.

Georges est à Marrakech, Yvonne à Casablanca, en compagnie de Paulette, qui est encore au biberon. Avec quelques allusion à la chaleur, aux vacances, à la santé de Mamie, on peut danser cette lettre du 15 juin 1931, il n’y a en effet aucune référence à Lulu dans le courrier.

1944

Courrier daté du 13 janvier, sans année, mais le contexte, il raconte une revue militaire à laquelle il a participé devant de Gaulle et Churchill, permet de dater avec certitude de janvier 1944. Il y exprime son admiration pour de Gaulle. On trouve sur le site de l’INA une video de cette visite de de Gaulle au Maroc. Georges y apparait-il ?

Une lettre curieuse, à plus d’un titre. Elle a été écrite à Safi, alors que Georges était chez lui. Elle n’a pas été postée mais laissée sur place. C’est une lettre assez tendre, voire intime, et Mamie y a même laissé une remarque amusante. Peut-être faut-il la dater d’une des dernières permissions qu’il aura passé à Safi, donc hiver 1943-1944.

Lettre datée du mardi 12, soit le plus probablement janvier 1944, octobre 43 étant trop tôt. Elle évoque un courrier qui ressemble au précédent, laissé à Safi. On y apprend que sa voiture n’est ni réquisitionnable, ni vendue, et qu’il attend une mutation qui lui permettra de montrer que lui-aussi est un homme (deuxième référence à cette notion, qui montre l’importance qu’elle avait pour lui, en lien avec des reproches…)

Une série de lettres non datées, mais avec quelques indices qui pourraient les situer en janvier ou février 1944. Il est toujours à Marrakesh, en attente de son transfert dans la 2ème DB de Leclerc, qui sera effectif le 4 février 1944, sa voiture n’est toujours pas vendue, il a été mobilisé il y a un an.

Courrier qu’on peut dater avec certitude du 4 février 1944, puisqu’il y raconte son arrivée au camp de la 2eDB à Temara.

Courrier qui n’est pas daté, sinon mercredi matin. Je le place en mai 1944, au moment du départ de Georges. La question est de savoir si c’est le départ de Casablanca, ou le départ d’Oran. A noter qu’ils avaient mis au point un code pour communiquer, puisqu’il l’évoque ici, code qui explique quelques phrases curieuses dans d’autres lettres.

1960

Janvier 1960, cette lettre fait écho à une autre, que Georges croyait perdue, mais que j’ai retrouvée dans ses papiers. C’est à la suite du décès de Bonne-Maman, la maman d’Yvonne. Un accident avec une moto y est narré, sans que l’on comprenne qui est fautif, dans l’affaire.

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Correspondance avec la Bretagne

Sur cette page je rassemble les lettres que Roger (et Paulette) ont écrit à Sauzon, Vannes ou Étel depuis le Maroc, et ensuite de Cuers. On y glane des informations aussi variées que l’état de santé de Michel (de mes petites soeurs, puis d’Alain et de Guy), des préoccupations terre à terre (vacances, santé, papiers administratifs à faire ou à refaire) et puis en bruit de fond les événements d’Algérie, la guerre en Europe ou en israël, et leur répercussion au Maroc. Elles sont toutes écrites à quatre mains, commencées par les unes, terminées par les autres.

1952

Sans doute la première, une carte postale écrite par maman, signée par Roger, posté à Ouarzazate, pendant leur voyage de Noce.

1955

Décembre 1955, où il est question d’une petite soeur pour Michel, de nombreux cadeaux de Noël, mais aussi d’une nouvelle voiture, une Taunus, qui remplacera la Fiat de sinistre mémoire et d’un poste de radio à venir, sans doute celui dont il est question au dessous.

1956

Février 1956, il fait froid en Bretagne, mais également au Maroc, 11° dans l’appartement ! Roger joue au tennis et fait de la peinture, Paulette est alourdie et parle de la petite soeur, Martine. Quant à Michel, un vrai poison, mais pas avec Jacqueline !

Octobre 1956, Alain change, Michel s’assagit. Les informations données par cette lettre sont liées aux événements locaux, indépendance du Maroc avec son cortège de grèves, ses mises à jour du calendrier scolaire, le vendredi devenant férié. ET toujours l’idée de rentrer très vite si la situation venait à se dégrader.

Novembre 1956, Alain pleure et fait ses premières dents, Michel est pénible. Déjà ! On apprend dans ce courrier que la famille cherche déjà à rejoindre la France. Malheureusement, Paulette ne sera pas acceptée dans le Morbihan, pas le niveau…

Novembre 1956, une deuxième lettre. La situation est grave, puisqu’il est question de rentrer à la fin de l’année scolaire, voire avant si les troubles continuent. L’idée de rester est encore là, mais il faudrait une belle amélioration du climat politique. Les arabes, tout ça, tout ça…

Décembre 1956, cela semble aller mieux côté politique, à part une information curieuse, la circulation alternée des voitures le week-end. Il est surtout question de la santé des uns et des autres, surtout des enfants (grippe), des problèmes administratifs de Paulette, et de la naissance de Mireille (avec une petite pique !)

Décembre 1956, une longue lettre. C’est la saison des voeux, la liste des cadeaux que le père Noël a apporté aux enfants, les bobos de Michou et les pleurs d’Alain. Sinon, rien de nouveau, il est toujours question des problèmes administratifs de Paulette, et du gouvernement marocain qui craint que les français ne partent massivement. Le pacha de Safi est un type bien. Ouf!

1957

Février 1957, ce courrier donne des informations sur leur souci principal, la santé des parents de Roger. On y apprend aussi que les enfants vont bien, que la Mayenne semble être le département qui sera leur point de chute en France, sous réserve de pouvoir fournir des papiers administratifs.

Mars 1957, quel bazar dans la gestion de l’espace. Il en ressort que Michel est bien sérieux, qu’Alain se porte bien, et que tous sont très occupés, avec une visite en vue à Rabat le lendemain (ministère, ambassade)

Mai 1957, huit pages arrachées d’un cahier d’écolier, pour une lettre importante, les papiers sont fait, il faut maintenant se décider, Mayenne, ou pas Mayenne. C’est un saut dans l’inconnu dont on sent qu’il les inquiète. Il est aussi rapidement question de la famille Blanchard, qui cherche son point de chute en France.

Il y a là une période d’une année, sans correspondance, le retour en France ne s’étant pas fait.

1958

Mai 1958, une longue lettre de Roger pour annoncer que toute la famille passera l’été au Maroc, la maman étant enceinte d’une petite fille ! Il est toujours question de rejoindre la France, mais dans des conditions qui permettraient à Roger de pérenniser son emploi de professeur et à Paulette une titularisation, dépendant d’un décret à venir.

1958, début juillet. Paulette est enceinte et la famille ne viendra pas Bretagne cet été. Dans cette lettre, il est question d’un déménagement à venir, des congés de Cora, du prix d’excellence de Michel. Il y est aussi question de mes relations difficiles avec le meulon et les sardines à la tomate. A suivre…

Octobre 1958, où l’on apprend que Michel fait de l’arabe en classe, et que le déménagement s’est fait dans l’urgence, mais que la nouvelle maison est bien sale. Alain est confié au bons soins de Cora. Par ailleurs, le décret a enfin été publié au journal officiel, et surtout, elle a passé son permis et a pu prendre la voiture pour aller au marché.

Décembre 1958, pas encore de nouvelle de cette fameuse petite soeur, juste une lettre inquiète à propos de la santé de Mémère, la maman de Roger.

1959

Rien.

1960

Janvier 1960, des grippes, des problèmes de papiers qui s’éternisent, un document perdu semble-t-il. Dans cette lettre il est question de l’achat d’une caravane, et d’un petit Guitou qui a des soucis de dentition.

Février 1960, une première lettre dactylographiée, pour annoncer, toujours, qu’il va falloir rentrer, mais que… Et l’apparition de la varicelle, l’achat de la Discount, effectif. Guitou va bien.

Février 1960, courte lettre où l’on n’apprend que Michel n’est pas bien gros, qu’Alain dégonfle et que Guy va être malade.

Mars 1960, où le tremblement de terre d’Agadir vient bousculer la vie à Safi, mais aussi un florilège de tous les ennuis de santé d’Alain, sans compter un accident dont je me rappelle bien, tant il a dû m’impressionner à l’époque, Alain tombant d’un muret, du côté de la mer, se relevant la tête pleine de sang. C’est aussi l’annonce d’une année de plus à Safi. Difficile de quitter le confort des colonies…

Avril 1960, où l’on reparle de la santé de Michel, qui ne va pas fort, de celle d’Alain, qui a mangé la compote de Michel au point d’en être malade, et de la paresse de Guy qui ne marche toujours pas. La visite de papi et mamie au Maroc est également évoquée rapidement.

Avril 1960, où l’on apprend qu’Alain aura toussé toute la nuit et que Georges est ravi de son nouveau poste à Hyères, bien qu’il y fasse plus froid qu’à Safi. Jean-François aussi.

1961

Avril 1961, où il est question pour la première fois du Var, et aussi des répercussions de ce qui se passe en Algérie. Une folie, dit-elle… sans doute en référence au putsch des généraux français.

Mai 1961, dernière lettre du Maroc, ils sont en attente de leur nomination dans le Var, entre Toulon et Hyères. Il semblerait qu’Alain et Guy ne soient pas de tout repos…

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